Assistant/Associate Professor in mobile networks experimental design and validation: application to open source platforms
Télécom Paris
Mission
Le domaine des réseaux mobiles cellulaires va devoir faire face à des défis scientifiques majeurs pour faire de la 6G une réalité. La définition de la 6G fait l’objet de nombreuses réflexions au niveau mondial car elle représente un enjeu de souveraineté. Les objectifs d’une nouvelle génération ne sont pas encore clarifiés, entre les tenants du toujours plus (plus de débit, plus de réactivité, plus de fiabilité) et ceux d’un changement de paradigme (la 6G pourrait marquer l’avènement d’un « Internet des sens »). Dans tous les cas, cette future technologie constituera une rupture majeure par rapport aux générations antérieures. Que ce soit en termes de performances promises (de débit, fiabilité, délai, efficacité énergétique) ou de changement de paradigme, la 6G nécessitera de définir une interface radio totalement repensée. Tout d’abord, une nouvelle couche physique et de nouvelles techniques d’accès devront être définies. Les approches existantes ne suffisent plus. Les futurs réseaux devront en effet fonctionner sur des bandes de fréquence porteuses très élevées (bandes subTHZ et THZ) caractérisées par une forte directivité du canal et par la perte du concept de cellule. Les approches existantes de gestion de la ressource radio, de contrôle de la mobilité et d’ordonnancement devront également être entièrement repensées avec une forte composante IA. Dans certains cas, des techniques conjointes de communication et de détection peuvent également s’avérer utiles. Ces technologies sont en cours d’évaluation par la communauté scientifique en termes de performances en débit, latence, fiabilité et efficacité énergétique et environnementale (empreinte carbone, cycle de vie des équipements).
D’un point de vue architecturale, les réseaux mobiles ont progressivement évolués vers une forte virtualisation et décentralisation des fonctionnalités réseaux, à la fois dans l’accès radio (e.g., C-RAN, V-RAN, O-RAN) et dans le edge/cœur du réseau. D’une part, la virtualisation permet une réutilisation optimale des ressources (radio, computation, stockage distribué) à l’aide de techniques avancés telles que le network slicing et de RAN splitting, service placement et distributed storage. En parallèle, la softwarisation des fonctions réseaux permettra une accélération très rapide dans l’évolution des services proposés par les opérateurs réseaux et les fournisseurs de services. D’autre part, les enjeux futurs concernent notamment la cybersécurité (e.g., accès mutualisé aux données des utilisateurs), la faisabilité de l’exécution et le placement des fonctions virtualisées avec garantie de très haut débit et très faible latence, et la définition de stratégies de déploiement sur l’infrastructure 6G qui prend en compte une véritable diminution des temps de mise sur le marché.
Les enjeux industriels de la 6G sont gigantesques, les financements à venir et les difficultés de conception ne le sont pas moins. L’École a toujours été et doit continuer à être un pôle d’attractivité pour la recherche en réseaux, spécialement pour ces futurs systèmes mobiles qui constitue un enjeu majeur pour la souveraineté numérique nationale et européenne.
Dans ce contexte , les sociétés savantes exigent de plus en plus d’être en mesure de prouver la validation expérimentale des nouveaux concepts théoriques (ACM, IEEE) et la reproductibilité des expériences associées. Une grande communauté scientifique s’est formée autour de l’open source des systèmes mobiles (SRSRAN, OAI, Open5GS, Gnuradio), s’appuyant sur des plates formes internationales. Il s’agit pour l’école de devenir un acteur majeur dans cette communauté. L’école dispose d’une plateforme complète élaboré ses dernières années et ayant déjà fait ses preuves dans plusieurs projets de recherche. Un nouveau défi concerne l’intégration et l’interconnexion à la plateforme européenne SLICES-RI, au niveau du nœud national SLICES-FR. Son évolution lui permettant de couvrir les cas d’usages avancés tels que les communications satellitaires, les RIS constituent une priorité. Le(a) futur(e) candidat(e) sera chargé(e) de participer à l’animation scientifique et technique de cette plateforme, en coopération avec l’équipe de recherche existante, et sous la supervision du responsable scientifique.
Vos principales missions seront de :
Participer à la conception et la mise en œuvre d’enseignements dans son domaine scientifique
Conduire des recherches dans son domaine scientifique
Participer au développement de partenariats, de collaborations et de relations contractuelles dans son domaine scientifique.
Profil
Ce poste s'adresse à un(e) scientifique titulaire d'un doctorat ou équivalent, qui cherche à développer et établir son expertise en recherche tout en souhaitant développer et faire évoluer ses compétences en enseignement.
Le poste requiert avant tout une expertise approfondie des interfaces radio mobiles, tant sur le plan architectural que protocolaire, ainsi que des expérimentations et développements associés en open source (Open Air Interface, SRSRAN, Gnuradio, UHD). Une maîtrise pratique du paradigme de la radio logicielle et de l’O-RAN est essentielle, car les travaux menés dans ce cadre auront une forte dimension expérimentale (plateforme 5G/6G de Telecom Paris, PEPR 5G, projets BPI, projet SLICES-FR, 6G SRIA, etc.).
De solides compétences en modélisation et en architecture des réseaux sont également requises. Par ailleurs, une bonne maîtrise des architectures virtualisées (systèmes cloud et Edge) ainsi que des réseaux programmables à très haut débit serait un atout. Une familiarité avec les environnements Amarisoft constituerait un avantage supplémentaire.
Compétences
Ce poste s'adresse à un(e) scientifique titulaire d'un doctorat ou équivalent, qui cherche à développer et établir son expertise en recherche tout en souhaitant développer et faire évoluer ses compétences en enseignement.
Le poste requiert avant tout une expertise approfondie des interfaces radio mobiles, tant sur le plan architectural que protocolaire, ainsi que des expérimentations et développements associés en open source (Open Air Interface, SRSRAN, Gnuradio, UHD). Une maîtrise pratique du paradigme de la radio logicielle et de l’O-RAN est essentielle, car les travaux menés dans ce cadre auront une forte dimension expérimentale (plateforme 5G/6G de Telecom Paris, PEPR 5G, projets BPI, projet SLICES-FR, 6G SRIA, etc.).
De solides compétences en modélisation et en architecture des réseaux sont également requises. Par ailleurs, une bonne maîtrise des architectures virtualisées (systèmes cloud et Edge) ainsi que des réseaux programmables à très haut débit serait un atout. Une familiarité avec les environnements Amarisoft constituerait un avantage supplémentaire.