Chercheur post-doctoral en neuropsychologie

L’université de Paris 8 est un établissement d’enseignement supérieur qui regroupe 22500 étudiants, 1200 enseignants chercheurs et environ 650 personnels administratifs. L’université exerce des missions de formation et de recherche. Ses activités sont essentiellement tournées vers les sciences humaines et sociales, les arts et le numérique. Concernant la recherche, elle compte 26 unités de recherche et 7 unités mixtes de recherche.

L’unité de Recherche DysCo (Fonctionnement et Dysfonctionnement cognitifs : les âges de la vie) est une unité de recherche en Psychologie Cognitive et en Neuropsychologie créée en janvier 2020 sous la tutelle déposante de l’Université Paris Nanterre (UPN), en cotutelle avec l’Université Paris 8 (UP8). Fondée sur une culture et des objectifs scientifiques communs, cette association d'enseignants-chercheurs vise un mode d’organisation et de fonctionnement répondant à des valeurs de transparence, de collégialité et de coopération entre ses membres titulaires et doctorants.  L’unité DysCo se donne pour ambition d’étudier le fonctionnement et le dysfonctionnement cognitifs à tous les âges de la vie. Plus spécifiquement, son projet scientifique vise à développer des travaux fondamentaux, translationnels et appliqués propres à éclairer la dynamique des transformations cognitives normales et pathologiques qui s’opèrent tout au long de la vie en s’intéressant plus particulièrement aux domaines de la perception, des émotions, du langage et de la mémoire. DysCo porte des projets de recherche variés : études de psychologie cognitive interculturelle, développement d’outils à destination des cliniciens, évaluation de prises en charge innovantes de patients cérébrolésés.

Poste à temps incomplet (80%)

Activités de recherche, tâches à accomplir et résultats attendus

• Nom du projet : Recherche Action sur la Cognition le Handicap et l’Exclusion lié au Logement (RACHEL)
• Activités de recherche / Contenu du projet de recherche

L’intérêt pour les troubles neurocognitifs des personnes en situation de grande précarité se développe dans la littérature scientifique. Notre équipe a conduit la première recherche en neuropsychologie de personnes sans domicile fixe sur le territoire français. Dans celle-ci, 45% des individus évoquaient des antécédents neurologiques (traumatismes craniocérébraux, accidents vasculaires cérébraux…). Cumulés à des vulnérabilités sociales, ces facteurs pouvaient favoriser l’émergence de troubles cognitifs. Sur le terrain, les professionnels sont souvent issus du secteur social et bénéficient de peu de formation sur ces aspects de santé. Beaucoup se sentent démunis face à ces individus aux besoins complexes. Dans la continuité de nos travaux, nous nous sommes rapprochés d’acteurs associatifs pour développer le projet RACHEL. Ce projet a été pensé à partir des constats des partenaires associatifs de manière à obtenir des résultats directement utilisables sur le terrain. L’objectif est d’intégrer le champ du handicap neurocognitif aux structures accueillant des personnes en situation de grande précarité. Il s’agira :

• 1/ de mieux définir les besoins neuropsychologiques sur le terrain ;
• 2/ d’évaluer une intervention axée sur ces besoins.

Le projet RACHEL est lauréat de l’appel à projets « La recherche, pour un meilleur accès aux soins des personnes handicapées en situation de précarité » de la Fondation hospitalière pour la recherche sur la précarité et l’exclusion sociale. A ce titre, RACHEL a obtenu un financement permettant de recruter un·e chercheur·se postdoctoral·e pour conduire ce projet, en collaboration avec la Pr Claire Vallat-Azouvi, porteuse du projet.

• Tâches à accomplir

La personne recrutée sera amenée à collaborer aux deux volets de recherche prévus dans le projet RACHEL :

• Elaboration du protocole
• Récolte des données
• Analyse des résultats (méthodologie quantitative envisagée)
• Valorisation et publications scientifiques

• Résultats attendus

Le volet « Evaluation » intègre une enquête à destination des professionnels, diffusée en ligne et dans les structures des partenaires associatifs. Cette enquête est complétée par une évaluation du handicap neurocognitif au sein d’une sélection de structures des partenaires associatifs.

Les résultats du volet « Evaluation » permettront d’identifier quels sont les besoins concrets des structures afin de mieux accompagner leur public, à risque de troubles neurocognitifs. Ces données aideront à préparer le volet « Intervention » pour lequel il est prévu de tester un protocole pilote.

• Calendrier prévisionnel

Le contrat postdoctoral s’étale sur 14 mois, soit la durée prévue du projet :

• Septembre 2024 : début du contrat, familiarisation avec le contexte scientifique du projet, finalisation du protocole (actuellement en cours d’élaboration)
• Décembre 2024 : lancement du recueil des données du volet « Evaluation »
• Mai 2025 : lancement du protocole pilote du volet « Intervention »

Doctorat en psychologie ou en sciences de la santé est requis. Une expérience dans le champ de la grande précarité sociale est souhaitable. Une connaissance globale de la prise en charge sociale et médicosociale de ces populations sera également appréciée. Le titre de psychologue est également souhaitable.

• Méthodes d’entretien et d’enquête (conception, utilisation et interprétation des données)
• Maitrise de la méthode quantitative
• Capacité à travailler en équipe et en coordination avec divers partenaires
• Maitrise du français et de l’anglais
• Bonnes capacités rédactionnelles et à s’adresser à différents acteurs (communauté scientifique, financeurs, professionnels de terrain…)